Capitale culturelle, Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande a su garder son âme malgré le développement du tourisme. Loin de Bangkok, la trépidante capitale de la Thaïlande, invite le voyageur découvrir son environnement et sa spiritualité plus en profondeur.
Découvrir Chiang Mai à vélo
La vieille ville de Chiang Mai peut facilement se dĂ©couvrir Ă vĂ©lo, car en dehors des grandes artères, la circulation n’y est pas dense. De plus cette expĂ©rience vous donne une expĂ©rience de slow voyage.
Vous pouvez, soit louer des vĂ©los, soit prendre les services d’un guide qui vous fera dĂ©couvrir des rues plus intimes et des quartiers moins touristiques. Une solution agrĂ©able pour une première approche de la ville. Faire appel Ă un guide est plus sĂ©curisant si vous n’ĂŞtes pas encore familiarisĂ© avec la circulation thaĂŻlandaise. Plusieurs agences vous proposent des excursions, Ă partir de deux personnes, d’une durĂ©e de 2 ou 3 heures.
Discuter avec un moine bouddhiste
Dans les temples de Chiang Mai, vous avez la possibilité de discuter avec un moine bouddhiste, sous un parasol. Une expérience unique grâce à laquelle il est plus facile de saisir la réalité du bouddhisme en Thaïlande.
Avec ses temples, ses boutiques et ses moines, Chiang Mai a un côté très zen pour un Occidental en voyage. La beauté des temples bouddhistes témoigne d’une riche histoire et d’une pratique philosophique très vivante. Elle exerce une fascination à laquelle nul ne saurait échapper. La convivialité des habitants, la liberté d’aller et venir dans les temples nous engagent à pénétrer dans ces lieux spirituels. D’ailleurs, à y regarder de plus près, vous observez de nombreux Occidentaux en train de méditer, dans les temples.
Une rencontre unique dans un temple de Chiang Mai
Mon œil a été attiré par un encadré de mon guide de voyage, titré : “Discuter avec un moine bouddhiste”. Nul besoin de rendez-vous, de jeunes moines vous attendent dans la cour du temple, accoudés à une table de bistrot. C’est aussi simple que d’aller boire un café pour taper la causette. Attirer par cette expérience, je me suis donc dirigée vers un jeune moine qui m’a accueillie avec un grand sourire. Ne sachant pas trop quoi lui dire, la conversation s’est tout simplement engagée sur la vie de chacun
Moine bouddhiste, le destin des enfants pauvres
J’ai finalement trouvé cet échange très riche. Non pas tant pour ses conseils en méditation, mais par le caractère unique de cette rencontre. Les moines bouddhistes dont nous avons le témoignage en Europe sont souvent issus de milieu aisés. Ils se sont convertis après une première formation professionnelle souvent de haut niveau. A Chiang Mai, j’étais dans la réalité quotidienne du bouddhisme en Asie. J’ai eu l’occasion de rencontrer une personne dont rien ne nous rapprochait. Quand je lui ai dit que c’était la deuxième fois que je rentrais dans temple bouddhiste, il a semblé surpris. “Il n’y en a pas à Paris ? “, s’est-il étonné.
Entre études, méditation et échanges avec les touristes
Comme de nombreux jeunes moines, mon interlocuteur, âgĂ© de 21 ans, est entrĂ© au monastère Ă 12 ans. Lorsque je lui ai demandĂ© pourquoi, il m’a expliquĂ© qu’il cherchait des rĂ©ponses. Il a Ă©galement soulignĂ© qu’il avait suivi le destin de nombreux enfants de familles pauvres. “50 % des hommes en ThaĂŻlande sont moines pendant quelques annĂ©es. Pour les enfants des familles pauvres, c’est une façon d’avoir une Ă©ducation, d’être instruit et de parler anglais”, m’a-t-il expliquĂ©. Ses journĂ©es se partagent entre l’étude, la mĂ©ditation et les rencontres avec les touristes. Une façon pour lui de pratiquer son anglais et partager son expĂ©rience du bouddhisme. “J’apprĂ©cie vraiment de rencontrer tous ces Ă©trangers. J’en apprends beaucoup sur le monde comme ça”.
S’il peut quitter son habit de moine du jour au lendemain, il n’en a, pour l’instant, pas l’intention. “Je suis content, la pratique de la méditation me rend heureux. Méditer, c’est mieux que manger, c’est mieux que le sexe. ”
Heureux de son choix, il est clair que sa vie de la moine lui apporte une ouverture sur le monde qu’il n’aurait peu-être pas eue s’il était resté dans sa famille.
Prendre un cours de cuisine dans une ferme bio du nord de la ThaĂŻlande
De nombreux cours de cuisine vous seront proposĂ©s Ă Chiang Mai, comme dans Ă peu près toute la ThaĂŻlande. Sauf qu’ici, vous avez la possibilitĂ© de prendre un cours de cuisine dans une ferme bio. En groupe de 15, vous commencez la journĂ©e au marchĂ© local avec votre chef cuistot, qui vous Ă©claire sur les diffĂ©rents condiments Ă utiliser. Vous vous dirigez ensuite Ă la ferme, situĂ©e Ă quelques kilomètres de la ville. Puis, vous vous installez devant votre cuisinière sous une terrasse couverte. Vous apprenez entre deux et quatre plats que vous choisissez. Pas de souci, plusieurs cuisiniers sont lĂ pour vous surveiller et faire en sorte que votre plat soit tout Ă fait mangeable Ă la fin. MĂŞme sans ĂŞtre un cordon bleu, vous ĂŞtes plutĂ´t fier de vous Ă la fin de la journĂ©e !
DĂ©couvrir un camp d’Ă©lĂ©phants destinĂ© Ă la protection de l’espèce en ThaĂŻlande
Plusieurs agences vous donneront la possibilitĂ© de sĂ©journer dans un camp d’Ă©lĂ©phants. Attention toutefois Ă bien choisir votre structure. Les pachydermes font l’objet de maltraitance dans le cadre de l’industrie touristique. Il faut absolument Ă©viter les trecks Ă dos d’Ă©lĂ©phants. En revanche, les associations qui mettent en place un tourisme durable associĂ© Ă la protection des Ă©lĂ©phants se dĂ©veloppent.
Je vous conseille, pour ma part Eléphant Nature Park
Voler au secours des gibbons en tyrolienne Ă Chiang Mai
A Chiang Mai, Flight of the Gibbon propose un immense parcours en tyrolienne Ă travers la forĂŞt tropicale. Plus qu’une simple attraction, Flight of Gibbon mène un programme complet de rĂ©introduction de gibbons aux mains blanches, espèce aujourd’hui en danger (rĂ©server ici).
Voler d’arbre en arbre Ă travers une luxuriante forĂŞt tropicale Ă 40 mètres au dessus du sol, apercevoir des gibbons, voilĂ l’expĂ©rience que propose Flight of the Gibbon. Et ce, grâce Ă un rĂ©seau de tyroliennes long de plusieurs kilomètres. Mais outre la splendide expĂ©rience de survoler la canopĂ©e tel un primate, vous participez avec Flight of the Gibbon Ă la protection de l’environnement.
Préservation des gibbons
Une partie de l’argent versĂ© pour le parcours en tyrolienne, sert Ă financer un programme ambitieux de prĂ©servation d’une espèce en danger.
A l’origine du projet, nous retrouvons un groupe d’amis qui avait pour habitude de parcourir la montagne. Un jour, ils sont tombĂ©s sur deux gibbons, affamĂ©s et dĂ©shydratĂ©s, enfermĂ©s dans des cages. Flight of the Gibbon Ă©tait nĂ©.
La population des gibbons dĂ©croĂ®t d’annĂ©e en annĂ©e. Certaines de ses neuf espèces comme le gibbon agile est sur la liste rouge de l’UICN (International union for conservation of nature). Ceux de Chiang Mai sont des gibbons aux mains blanches. Ils sont Ă©galement en danger d’extinction Ă cause de la chasse et de la dĂ©tĂ©rioration de leur milieu naturel.
Voyage Ă travers une forĂŞt tropicale humide
Les gibbons, très agiles, sont très proches des hommes de par leurs sens. Très bons acrobates, leur vitesse peut atteindre les 50 km/h lorsqu’ils sautent de branche en branche. Quand ils touchent le sol, ce qui est très rare, ils se dressent sur leurs deux pattes arrières. Aujourd’hui, les efforts de Flight of Gibbon se concentrent sur la rĂ©introdution de l’espèce, mais Ă©galement sur la conservation de la forĂŞt tropicale. En effet, s’ils sont en danger, c’est surtout en raison de la forte dĂ©forestation qui a sĂ©vi pendant le XXe siècle.
Plus de 2 000 arbres plantés
Le programme de reforestation a dĂ©marrĂ© en 2008 oĂą 2000 arbres ont Ă©tĂ© replantĂ©s. Depuis, ce chiffre est montĂ© Ă 3000. Concernant le programme de rĂ©introduction de gibbons, il s’agit d’un processus complexe qui demande une connaissance approfondie de l’espèce. Il ne faut pas que l’animal devienne trop proche de l’homme car, s’il est Ă©levĂ© par lui, ils est ensuite relâchĂ© en pleine nature. De plus, il est important se les rĂ©adapter Ă la vie sauvage par couple, ce qui n’est pas toujours facile Ă trouver.
Naissance d’un bĂ©bĂ© gibbon
Le succès de la rĂ©introduction n’est acquis que lorsqu’un bĂ©bĂ© gibbon nĂ© en forĂŞt. Or, les deux vieux gibbons trouvĂ©s sur la route (Thong Lot et Thong Dee), soignĂ©s puis relâchĂ©s, ont eu deux bĂ©bĂ©s ensemble ! Flight of the gibbon travaille avec des Ă©tudiants. Dernièrement, deux stagiaires de l’universitĂ© nationale de Singapour sont venus Ă©tudier les gibbons et leur environnement. Pour encore mieux les connaĂ®tre et continuer Ă dĂ©velopper ce projet oĂą, science, protection de la nature, tourisme et dĂ©veloppement Ă©conomique mènent la danse pour un monde durable et Ă©quitable.