A LA FERME LA HULOTTE, NATHALIE ET LAURENT FONT LE PARI DU BIO

Visite d’une ferme bio dans le Lot. Le long du GR 65, à Carjac dans le Lot, Nathalie et Laurent vous accueillent à la ferme la Hulotte. Ils fabrique du fromage bio, de l’élevage de chèvres jusqu’à la vente.

80 chèvres pâturent sur les terres

Lorsque Laurent et Nathalie Masbou m’ouvrent la porte de leur ferme la Hulotte, la journée touche à sa fin, excepté pour le couple. A 17 heures, il faut encore retourner le fromage moulé, vérifier la cave d’affinage, le lait caillé et surtout traire les chèvres.
C’est en 2009 que Nathalie et Laurent font le pari du bio. Installés dans le Lot, à Carjac, ils maitrisent aujourd’hui toute la fabrication du fromage, du pâturage à la vente. Dans leur ferme, où est installée la fromagerie La Gayrie, les 80 chèvres pâturent sur les terres attenantes. Chaque année, 60 000 litres de lait bio sont produits ainsi que près de 100 000 fromages. « Nous sommes également habilités à collecter du lait de vache bio pour pouvoir proposer tout une gamme de fromages », souligne Nathalie.

Objectif : l’autonomie alimentaire des chèvres

Visite d’une ferme bio dans le Lot : le fromage. Nathalie et Laurent ont l’appellation Fromage Artisanal Bio. Et pas plus tard que le mois de juin 2019, le couple a reçu la médaille d’or, pour le Rocamadour, lors d’un concours international.
L’installation en bio a demandé des investissements sur des techniques innovantes comme le séchage du fourrage en grange par le solaire. « Notre foin est ainsi de bien meilleure qualité, plus nourrissant », précise Laurent.

Un vrai engagement

A écouter le couple de fermiers, faire du bio demande un véritable engagement. « Avoir la certification bio nécessite de suivre un cahier des charges précis, nous devons régulièrement passer des contrôles. »
Mais le plus important « pour s’en sortir » ajoutent-ils, « c’est de viser l’autonomie. Nathalie et Laurent fabrique tout sur place, notamment l’alimentation des chèvres car, à l’achat, les produits bio sont chers ».

Le réchauffement climatique demande une adaptation permanente

Ils pensent tout du début jusqu’à la fin. Leurs maîtres mots sont : adaptation, autonomie, réflexion.
Atteindre l’autonomie alimentaire pour les chèvres demande une gestion intelligente des parcelles en fonction notamment de la météo.
« Nous cloisonnons les parcelles afin d’exploiter l’herbe au maximum et d’éviter le gaspillage. » Sur le Causse du Quercy, le plus redouté est la sècheresse car nous sommes sur du calcaire. A cette contrainte, connue de longue date et maîtrisée, s’ajoute le réchauffement climatique avec ses canicules à répétition.

Avant les sols gelaient l’hiver et les parasites avec

« Depuis quelques années, le réchauffement climatique est perceptible », indique Nathalie en montrant toute une parcelle desséchée. « Nous sommes au début du mois de septembre et déjà, nous devons utiliser le foin d’hiver », renchérit son mari. Le réchauffement climatique agit à plusieurs niveaux notamment sur celui des parasites. « Quand on élève des chèvres, on rencontre toujours un problème avec les parasites car elles n’ont pas d’immunité naturelle, explique Nathalie. Toutefois, il y a quelques années, les hivers étaient froids, les sols gelaient et les parasites avec. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous devons donc trouver des solutions. » Pour protéger leurs chèvres, Laurent et Nathalie décident donc de laisser paître des chevaux dans le près pour qu’ils assainissent la surface.

Il faut s’adapter et ne pas avoir peur

« Il faut s’adapter, réfléchir, mettre des choses en place et ne pas avoir peur », poursuit Nathalie. Pour s’adapter au changement climatique et à la multiplication des sécheresses, de nombreuses initiatives ont été prises comme : le séchage en grange du foin, le cloisonnement des parcelles, la mise en place de chevaux et la possibilité de laisser es chèvres pâturer dans les bois. « Actuellement nous avons quelqu’un qui garde les chèvres pour qu’elles pâturent dans les bois. Les sous bois sont plus frais donc moins sensibles au manque d’eau. »

Comment visiter la ferme de la Hulotte ?

La ferme de la Hulotte et sa fromagerie sont ouvertes au public et se visitent les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi, de 17:30 à 19:00
Retrouvez également les fromages de la ferme la Hulotte au marché de Cajarc: le samedi après-midi de 14h à 18h.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de l’office tourisme de Figeac.

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Le Lot est un département où le tourisme durable est privilégié. Pour trouver des fermes à visiter comme celle de la Hulotte, rendez-vous sur les sites des offices de tourisme du Lot, de Lalbenque et de Figeac.

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